Les macarons trompe-l’oeil (macarons pour enfants)

A la demande générale (une personne), je viens partager ici la recette des macarons que nous avons réalisés pour l’anniversaire de mon fils de 5 ans (qui nous tannait depuis des mois pour cuisiner des macarons).

Cette recette est en fait un mélange de trois recettes.

D’abord celle du magazine Papillote, magazine de cuisine pour les enfants (plutôt à partir de 7 ans), dont la Médiathèque achète un exemplaire de temps à autre. Il se trouve que dans celui de « avril-mai-juin 2015 », il y avait une recette de macarons. J’étais un peu dubitative car je sais que le macaron (parisien) est très difficile à réaliser (j’ai déjà essayé et j’ai eu des problèmes) mais une dame qui avait emprunté le magazine pour préparer l’anniversaire de sa fille m’a dit que les recettes étaient très biens, faciles à réaliser et bonnes. « Même celle des macarons ? » « Ah oui oui ça a très bien marché ». J’ai désormais des doutes sur la bonne foi de cette dame sachant que la recette est un petit peu mal foutue (il y a un ingrédient qu’on n’utilise jamais dans la liste des ingrédients – c’est un peu embêtant – et les instructions sont plus que floues sur la réalisation de la meringue italienne)(quant aux proportions, on a tout divisé par deux et on a obtenu le même nombre de macarons que celui de la recette ???!!!).

Appelant à la rescousse sur Facebook (notamment pour savoir si j’avais besoin de beurre ou pas pour les coques), on m’a conseillé la variante de Gally pour les nuls « Macarons sans la durée » publiée sur le blog de Guillaume Long « A boire et à manger » (très bon blog que je recommande). Les commentaires étaient très intéressants (presque plus que la recette initiale qui est quand même marrante à lire) et m’ont permis de trouver des réponses au problème du croûtage.

Enfin une amie bien intentionnée m’a envoyé une recette de macarons qu’elle avait apprise dans un cours de cuisine (chez Cuisineasy). La première page portait tout un tas d’avertissements bien dissuadants de faire cette recette avec un enfant (du genre « il faut avoir de la patience » *rire nerveux* et « il faut tamiser parfaitement » – toute personne ayant essayé de réaliser un bête gâteau au yaourt avec un enfant de 3 ans sait qu’il y aura des grumeaux et qu’il faudra faire avec) mais en fait C’EST FAISABLE même si votre enfant renverse à côté du robot un bon tiers de la poudre d’amande mesurée au gramme près (« il faut avoir de la patience » on a dit).

On s’est finalement lancés et le résultat est bon. ATTENTION comme c’est une recette pour enfants, il n’y a pas de parfum. Vous réalisez des macarons à l’amande à la garniture vanille que vous colorez super flashys pour qu’ils ressemblent visuellement aux créations de Ladurée et Pierre Hermé, ils sont donc un peu trompe-l’oeil pour les connaisseurs (mon fils aimant les amandes et la vanille, il les trouve parfaits).

Pour environ 25 macarons (trois fournées)

Ingrédients :

Pour les coques :

  • 150g de poudre d’amandes
  • 150g de sucre glace
  • 3 blancs d’oeufs (il faut que le total des blancs pèse environ 120g)
  • 150g de sucre semoule
  • 35g d’eau
  • du colorant alimentaire (liquide)

Pour la garniture (attention ce n’est pas une ganache – on trompe l’oeil on a dit !)

  • 200g de crème mascarpone
  • 50g de sucre glace
  • de l’extrait de vanille
  • du colorant alimentaire (liquide)

Préparation (l’avant-veille du jour où vous voulez manger vos macarons – ouais ça se mérite)

  1. La VEILLE du jour où vous cuisinez, séparer les blancs des jaunes (faites des pâtes carbonaras avec les jaunes) et garder les blancs au frigo dans une boîte.
  2. Le lendemain (le jour où vous cuisinez DONC) sortez vos blancs quelques heures à l’avance (on les a sortis à midi pour les cuisiner à 17h après l’école) afin qu’ils soient à température ambiante (c’est une histoire de tension dans les blancs – on a fait confiance, on a fait, on s’est régalés).

La meringue italienne

  1. Dans une petite casserole, faire chauffer le sucre semoule avec l’eau jusqu’à ce que la température du sirop atteigne 121°.
Toto et son père surveillent la température du sirop

Toto et son père (chimiste contrarié) surveillent la température du sirop

2. Pendant ce temps-là, une personne qui n’est pas trop sensible aux sons (mon fils est parti en courant se réfugier dans le salon) monte les blancs d’oeufs en neige, quand les blancs sont montés (ils ne bougent pas si vous retournez le plat), verser le sirop doucement dessus et continuer de fouetter environ 5 minutes (3 chez nous) jusqu’à ce que le mélange refroidisse à environ 45°.

La pâte à macarons

  1. Mixer le sucre glace et la poudre d’amandes. Si vous avez quelques heures à tuer, que vous avez un tamis et que vous savez vous en servir (et que vous lisez cette phrase avant d’avoir réalisé votre meringue italienne), vous pouvez tamiser le mélange. Nous on a pas fait (mais on a un papa chimiste super fort pour supprimer les grumeaux).
  2. Avec une maryse (que votre maman vous a forcément offerte à votre départ de la maison familiale – changez de maman sinon, elle ne vous aime pas vraiment), incorporez délicatement au mélange la meringue italienne. « Macaronner » de bas en haut en raclant le bord du bol jusqu’à ce que le mélange soit lisse mais pas trop liquide. Moi j’ai fait un peu comme quand je mélange au fouet en général et ça a assez bien marché. Ensuite passer le plat à un supprimeur de grumeaux professionnel (vous n’êtes pas obligés d’être marié avec – ou que ce soit un garçon d’ailleurs). Incorporer ensuite le colorant alimentaire (on peut aussi l’incorporer plus tôt aux blancs en neige).
Magnifique démonstration de "attends je t'aide juste un peu à mélanger mon fils"

Magnifique démonstration de « attends mon fils je t’aide JUSTE UN PEU à mélanger »

3. Préchauffer le four à 50°.

4. Sur une plaque, disposer votre plaque en silicone pour macarons (oui là il faut que je vous explique que quand on a acheté notre robot Magimix, on nous a offert un « kit macarons » avec une plaque en silicone, une poche à douille et des douilles) et y former de petits tas de pâte avec une poche à douille (qui se monte comme ça, car on a le droit d’être un adulte et ne pas savoir monter une poche à douille ou d’oublier d’une fois sur l’autre).

20150908_192529

Bon OK au final, c’est surtout les parents qui cuisinent…

5. Laisser les macarons 20 minutes dans le four à 50°, c’est la fameuse étape du croûtage. La première fournée, ça ne lui a rien fait mais les suivantes ont croûté nickel.

6. Ensuite augmenter la température du four jusqu’à 180° et laisser cuire 12 minutes (nous on a plutôt fait 15 car notre four n’est pas très performant), puis laisser complètement refroidir la plaque (environ 20 minutes) avant de décoller les macarons.

 

La garniture

1. Mélanger le mascarpone, l’extrait de vanille, quelques gouttes de colorant et le sucre glace énergiquement.

2. Placer le mélange dans la poche à douille et déposer la crème sur la moitié des coques de macarons, refermer avec une seconde coque.

20150908_205852

La magnifique « ganache » de l’espace, association de couleurs automne-hiver 2015 signée Toto (il faut bien qu’il fasse quelque chose dans cette recette à un moment)

3. Il faut maintenant laisser les macarons 24h au frigo dans une boîte hermétique, ils sont meilleurs paraît-il (on a fait confiance, on a fait, on s’est régalés).

Et voilà !

Un enfant ravi qui a eu l'impression de cuisiner un macaron, magie du trompe-l'oeil !

Un enfant ravi qui a eu l’impression de cuisiner un macaron, mission trompe-l’oeil réussie !

NB : nous n’avions à la maison que du colorant alimentaire liquide, si le vôtre est en poudre (ce qui est mieux apparemment), il faut l’incorporer au mélange poudre d’amandes/sucre glace AVANT la meringue italienne.

5 réponses à “Les macarons trompe-l’oeil (macarons pour enfants)

    • Tu sais ce qu’on dit « ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » 😉
      Sinon la reprise du blog… aaaaaah, c’est dans mes bonnes résolutions chaque année (en plus c’est pas comme si j’avais un milliard de brouillons « juste à fignoler »)… oui peut-être. De toute façon il y aura des articles pour le 1% rentrée littéraire, c’est juste que je suis enlisée dans la Syrie de Mathias Enard.

Laisser un commentaire